Mondes lointains
Les
tableaux que je vous invite à voir sur ce site tentent d’imaginer des
mondes lointains, dans le futur ou dans l’espace, de manière plutôt
optimiste. Ce n’est pas une démarche très courante dans l’art actuel,
qui semble refléter plutôt un monde pessimiste. Mais l’histoire n’est
pas si simple. Il y plus d’un siècle, était apparu un grand espoir de «
progrès ». Puis la Première guerre mondiale suscita une montée du
pessimisme, d’abord agressivement dans le mouvement « Dada », puis plus
subtilement dans le Surréalisme. A la même époque, il y a eu aussi des
expressions optimistes, tournées vers l’avenir, comme dans le
Futurisme, le Bauhaus et le Constructivisme. Malheureusement, la
Seconde guerre mondiale, commencée avec le nazisme et terminée
tragiquement avec deux bombes atomiques, a relancé la méfiance dans
l’avenir et le pessimisme. On peut penser que l’art abstrait, qui a
pris son essor après la guerre, a cherché à dépasser ces temps
troublés. Le Pop Art des années soixante a même illustré une
certaine vision du « progrès », mais il a aussi exprimé un retour du
pessimisme et de la dérision, dans le «néo-dadaïsme ». L’art actuel
semble hésiter entre ces tendances contradictoires, mais il en résulte
peut-être une plus grande ouverture pour l’avenir. Des progrès
scientifiques spectaculaires annoncent de nouveaux bouleversements, à
la fois excitants et inquiétants, notamment une ouverture nouvelle vers
le cosmos et l’idée qu’il est plein de vie. C’est pourquoi je crois
qu’il y a toujours une place, dans l’art contemporain, pour une vision
plus optimiste, une sorte de « néo-futurisme ». C’est en tout cas ce
que j’essaie d’exprimer dans ma peinture. J’ai aussi défendu ce point
de vue dans un livre sur l’art moderne, Les Modernes et les Autres,
paru en 1990, qui a reçu quelques soutiens critiques, et dans Visions
célestes. Visions cosmiques, paru plus récemment, en 2007.
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Far away worlds
The
paintings that I invite you to see on this web site try to imagine
worlds of a distant future or far away in space, with a rather
optimistic viewpoint. This is not a very frequent approach in present
art, which seems rather to reflect a pessimistic world. But history is
not that simple. More than a century ago, a great hope for
“Progress” appeared. Then, the First World War provoked a surge of
pessimism, first aggressively in “Dada”, and later more subtly in
Surrealism. At the same time, there were also optimistic expressions,
turned toward the future, such as in Futurism, the Bauhaus and
Constructivism. Unfortunately, World War two, begun with Nazism and
ended tragically with two atomic bombs, brought back mistrust of the
future and pessimism. One may think that abstract art, which enjoyed a
great development after the war, seeked to overcome these troubled
times. The Pop Art of the sixties even illustrated a certain vision of
“Progress”. But it also conveyed a return to a certain pessimism and
derision, in “Neo-Dada”. Today’s art seems to hesitate between these
contradictory trends, but the result may be a larger opening for the
future. Spectacular scientific progresses announce new
upheavals,
both exciting and disquieting, notably a new opening toward the cosmos,
and the idea that it is full of life. This is why I
believe
that there is still room, in contemporary art, for a more optimistic
vision, a kind of “neo-futurism”. In any case, this is what I am trying
to express in my paintings. I tried also to promote that viewpoint in a
book on modern art, Les Modernes et les autres (“The Modern and the
Others”), published in 1990, which received some positive responses,
and also in Visions célestes. Visions cosmiques (“Celestial Visions,
Cosmic Visions”), published in 2007.
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